dimanche 29 mai 2011

L'empreinte de l'ange et la visite de la fanfare filiation

Deux films qui n'ont pas grand chose à voir l'un avec l'autre, sinon qu'ils m'ont touché chacun à sa manière.


L'empreinte de l'ange. Dernière scène, une femme se promène le long d'une rivière avec une enfant de sept-huit ans. Elles ne se sont pas revues depuis un incendie à l'hôpital où l'enfant est née, il y a sept-huit ans... on passe d'un visage à l'autre puis la caméra se fixe sur l'entre-deux ... flou, comme le passé. Ce film est inspiré d'une histoire vraie... Quelle histoire!
En fait il s'agit d'une femme qui ne parvient pas à faire le deuil de sa fille morte à la naissance, dont le ménage a éclaté à cause de cela, dont le fils vit tantôt chez son père, ou chez sa mère et ses grands-parents, jusqu'au jour où celle-ci a le sentiment de voir sa fille dans la rue... Lent travail pour renouer les fils, qui entraîne un autre couple à délier les siens... Sandrine Bonnaire, Catherine Frot... et une petite fille...
A l'heure des familles recomposées pour diverses raisons mais le plus souvent dues au mal vivre des adultes, voilà une histoire qui pose les questions mais à partir d'un coup du sort. Décalage essentiel qui permet de les poser plus sereinement...



La visite de la fanfare est basée sur une difficulté, pour les arabophones, à entendre le P car seul le B existe dans cette langue. Et ce n'est pas rare en Israël de se trouver confronter à cela et cela entraîne parfois des quiproquos amusants ... question d'oreille donc. Ici, dans le film, c'est le point de départ. Une fanfare égyptienne officielle est invitée à l'inauguration d'un centre de culture arabe à , Petah tikwa, ville populaire du centre d'Israël; la préposée à la station de bus de la frontière égyptienne n'a malheureusement pas compris Petah tikwa mais Bet hatikwa, qui n'est pas tout à fait de la même dimension ni de même situation. C'est une bourgade perdue le long de la frontière... s'en suit un lent rétablissement de la situation durant lequel on suit l'échange de regards, de demi mots pudiques... une rencontre de personnes, une rencontre de cultures, bref le conflit arabo-israélien dans une ambiance à la Bagdad café. Magnifique!

J'ai regardé cela avec mon fils de 7 ans qui sans pouvoir lire les sous-titre ni comprendre l'anglais et l'arabe n'en était pas moins subjugué. Je vous le dis, magnifique!

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