Adoption par les gays: désir de mort selon Mgr Schooyans

A moi aussi, il m'arrive de lire les infos sur Zénith.org ... et aujourd'hui je suis choqué.

On donne la première partie (17 avril) d'une interview de Mgr Schooyans qui, à propos de l'un de ces livres "terrorisme à visage humain" parle de la culture de mort européenne. L'interview commence par une citation - je suppose du livre de MS - qui me choque au plus haut point, il est facile de comprendre pourquoi, je cite: « Adoption d’enfants par des couples ‘gay’, euthanasie même pour les enfants, libéralisation de l’avortement, même au Portugal… Qu’est-ce qui est en train d’arriver en Europe ? D’où dérive ce désir de mort et qui le promeut ? »

En quoi l'adoption d'enfants participe-t-il d'un désir de mort, voulez vous m'expliquez?

Travaillant sur l'histoire de l'eugénisme, j'ai déjà croisé tel ou tel publication de Mgr Schooyans. J'ai toujours été frappé par la confusion des concepts qui sent la tentative désespérée de faire coller la réalité à un schéma idéologique préétabli et ramener le tout à quelques idées simple que je trouve pour le moins démagogique. Cette interview en donne un excellent exemple lorsque l'auteur emploie le terme d'illuminisme pour parler des lumières... ou lorsqu'il met dans un met panier des questions aussi diverse que l'euthanasie, l'adoption par les gays ou l'avortement. Et puis quoi encore? Le titre même de l'ouvrage sent la démagogie: terrorisme à visage humain! Confondant!

Que l'on m'entende bien. Je suis moi-même dans une position critique vis-à-vis de la société contemporaine dominée par un discours scientifique qui se prétend neutre alors qu'il ne l'est pas, mais l'exigence de sérieux ne peut être un vain mot.

Et que dire de cette "super catégorie" du "désir de mort"? Tiens, tiens, encore une utilisation catholique mal située de concepts venant de la psychanalyse?

Famille Chrétienne

Voilà un poste que j'ai en tête depuis pas mal de temps. Avez-vous jeté un oeil sur la série d'articles que Famille Chrétienne a consacrée à l'homosexualité et l'homoparentalité? Je dois dire que je ne lis pas ce journal... ce n'est pas mon genre, ni ma spiritualité. Mais quelqu'un de ma famille sachant ce que je vis à fait venir la série des 6 numéros et me les a donnés après les avoir lus. J'ai donc fini par lire les articles. Donc. Quid?
La première remarque que je ferais, c'est mon étonnement amusé sur le changement opéré en trente ans. Il y a trente ans, un journal catho qui aurait fait passer un article sur le sujet était quasiment assuré de couler, aujourd'hui il en fait sa pub de rentrée! Je ne sais si c'est un progrès, mais c'est un changement qu'il convient de noter. Ici, pas de leurre, c'est bien de cela qu'il s'agit. Cela veut quand même dire que le sujet interpelle suffisament les gens pour que même s'ils cherchent des arguments pour se rassurer et se conforter dans leur vision du monde, cela devienne une nécessité de se renseigner, ce que les éditeurs ont bien perçu puisqu'ils en font leur promo de rentrée!
La deuxième remarque c'est que j'ai trouvé, personnellement, que le dossier ne devenait "humain" que dans les deux derniers articles - l'un touche le comment concrètement les "familles chrétiennes" font lorsque un frère, un oncle, une tante, un cousin... vit avec son/sa compagnon/e et qu'ils/elles viennent à la maison: que dire aux enfants? les recevoir ou ne pas les recevoir? même chambre ou pas même chambre?... bref plein de questions très pratiques qui rendent la chose humaine, il n'y a pas d'autre mot! Ce qui m'a amusé, c'est de constater que les références "pour aller plus loin" étaient toutes protestantes évangéliques.... C'est tout juste si le beau petit livre de Xavier Thévenot était cité!
Le dernier article relate l'expérience de Jean-Miguel Garrigues à Lyon. Là aussi le ton est humain, même si ce dernier finalement sauve la saine doctrine... tout sur l'affectif, impasse garantie côté sexe! Mais bon on ne peut lui demander d'arriver à la cheville de Timothy quand même! Même Sean Connery lorsqu'il dit à son jeune novice dans le Nom de la rose qu'il est tombé amoureux d'Aristote m'a toujours semblé plus incarné que Jean-Miguel! Ceci dit, il n'y a rien à dire l'expérience relatée est respectueuse et sonne juste.
Avant, eh bien, je n'ai tout simplement pas aimé. Je passe sur l'interview-commentaire d'Anatrella sur le sondage commandé tout exprès par le journal, sans doute l'interview était elle réalisée avant que l'affaire n'éclate... Je passe tout aussi bien sur les interviews des hommes politiques. Non que ces dernières ne soient pas intéressantes mais bon, on peut les trouver ailleurs. Bien qu'en théorie cela devrait permettre de voir comment ils se situent devant un public aussi marqué, je n'ai quant à moi rien relevé de spécial.
Enfin, je n'ai pas aimé du tout le dialogue entre le rédacteur en chef du journal et Xavier Lacroix qui inaugurait la série. On dirait qu'ils vont se pâmer devant la différence sexuelle et le merveilleux de la vie hétérosexuelle... et bien tant mieux pour eux que ce soit un tel nirvana! mais que dit on à ceux qui ne vivent pas cela?... comme d'hab on évite de leur parler, c'est plus simple, mais ceci dit, cela ne fait pas diminuer le taux de suicide des jeunes qui se découvrent ainsi et qui ne savent à quel saint se vouer... L'Evangile s'adresse aussi à eux quand même! en priorité à eux dirait quelque moine de mes amis que je ne citerais pas! Qui le leur dira?