Comment ne pas être touché par la question du mariage pour tous, comment échapper à la violence des oppositions... J'avoue ne pas très bien vivre tout ce qui se passe autour de la manifestation du 13 janvier, je ressens une grande violence.
Peut-être mettrais-je en ligne bientôt quelques pages écrites cet été. Mais en attendant, je voudrais partager deux conversations qui m'ont intéressées:
L'une entre Bernard-Henri Levy et le grand rabbin Gilles Bernhaim à l'occasion du cinquantenaire du Centre communautaire juif de Paris. Les 100 minutes de leur débat sur la spiritualité face à la violence sont passionnantes, pour ceux qui ont le temps et la patience d'écouter, et les quelques minutes consacrés au Mariage pour tous ne le sont pas moins. Pour ce dernier passage, cliquez ici.
L'autre, beaucoup plus courte est un échange de lettres publiées sur un site que j'aime bien, la Maison Dieu.
A+
Lorsqu'un amour inattendu traversa ma vie de chrétien, je su que tel Jacob j'entrais dans un combat avec l'ange et qu'il ne me faudrait pas le lâcher avant qu'Il ne m'ait béni, dussé-je en boiter au matin... Combatdejacob voudrait donc offrir le fruit de ma méditation depuis lors sur ma vie dans l'Eglise, ses aléas (à deux puis de nouveau seul, enfin presque, avec deux pitchouns...). Dans le futur j'aimerais en faire un livre, alors n'hésitez pas à faire des commentaires.
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jeudi 17 janvier 2013
mercredi 18 juillet 2012
Plaidoyer pour le mariage gay
En ligne depuis avant hier, le plaidoyer publié dans l'hebdomadaire protestant d'actualité Réforme pour le mariage gay par un pasteur protestant de Montpellier et pudiquement ou délibérément intitulé "plaidoyer en faveur du mariage pour tous". À noter que dans le même numéro, l'"opinion" d'un autre pasteur qui tire partie des projets de loi sur la conjugalité pour appeler à "reposer la question du rapport des Églises et de l'État."
vendredi 6 avril 2007
Homo domesticus et autres troubles dans le genre...

C'est mon coup de coeur de ces derniers mois. C'est frais, c'est bien écrit, c'est plein d'humour, bref cela fait du bien. Ainsi que le sous-titre l'indique, ce n'est pas un roman, ce n'est pas une autobiographie, ce sont des notes personnelles mises en forme pour être rendues publiques. David Valdes a rencontré, il y a un peu plus de 12 ans Jason Greenwood. Dès le deuxième jour ils parlaient de se marier, d'avoir une maison et des enfants. Ce livre relate ce parcours qui serait sommes toutes assez banal s'il ne s'agissait pas de deux jeunes gays de la banlieue de Boston, Massachusset; Etat des Etats Unis qui a l'époque ne reconnaissait pas les mariages gays ni l'homoparentalité. Ce n'est pas un livre militant non plus, l'auteur ne cherche pas à vous convaincre d'épouser ses idées. Non, il raconte leur vie et ses vicissitudes. Et c'est ce qu'il y a de génial et parfois de franchement désopilant. Ainsi lorsque l'auteur descend dans les détails des concessions à faire lorsque l'on épouse quelqu'un... y compris dans la manière dont chacun conçoit comment il convient de poser un rouleau de papier hygiénique dans les WC... la feuille à prendre: dessus ou dessous? Ou, à l'inverse, lorsque ad extra il s'agit de définir sa situation maritale dans nombre de feuillets administratifs qui n'ont pas forcément prévus votre cas... Plus les chapitres avancent, plus leur couple mûrit et plus le livre prend de la profondeur, n'hésitant pas à aborder la crise des dix ans... et finalement l'adoption d'une petite fille, en toute connaissance de cause du côté de la mère biologique... Bref, c'est un homo domesticus comme l'on parle d'homo sapiens. Il y a des petits côtés de la vie à deux qui sont toujours les mêmes quelque soit le sexe (ou le genre) des deux.

Plus récemment, mon second coup de coeur va à un roman français qui sans être un grand roman n'en réussit pas moins un certain nombre de choses. Il s'agit d'un Amour sans résistance de Gilles Rozier paru il y a déjà quelques années et qui est sorti en format de poche aux éditions folio de Gallimard, il y a deux ans. D'une part, ce roman est plein de réflexions sur la France de Vichy, sur la guerre, sur comment des gens comme vous et moi (et cette fois infiniment plus crédible que le héros des Bienveillantes!) se retrouvent embarqué de-ci de-là en situation de conflit. Que voulez-vous le héros/l'héroïne est professeur/e d'allemand dans un lycée et utilisé/e comme telle par les uns puis par les autres... Une ville de province donc, un/e prof d'allemand dont la soeur se fait sauter par un officier SS, une mère courage qui se tait et puis un amour surgit... qui entraine à oser ce qui nous paraissait jusqu'alors impossible... Je vais un peu vite en besogne en parlant d'un amour d'ailleurs, car il s'agit plutôt d'une attirance irrépressible qui va se transformer en amour. Et voici notre héros/héroïne prenant tous les risques pour cacher un juif dans la cave de la maison familiale à l'insu de tous... et après les premiers émois passés cela donne l'occasion à quelques réflexions merveilleuses sur Dieu, la prière, le judaïsme... Ainsi: à quoi sert de prier Dieu... mais à savoir l'heure bien sûr, sinon comment saurions-nous s'il est le soir ou le matin....

Mais le plus étonnant, bien sûr, c'est la capacité de l'auteur de nous laisser déterminé nous même le sexe de son héros... Oui bien sûr il/elle a été marié/e, mais à un/e dénommé/e Claude, la belle affaire. Oui, bien sûr il y a des allusions à un amour prohibé mais aimé un juif l'était tout autant qu'aimé un homme en étant soi-même un homme "en ces sombres temps". Tour de force, je vous dis. Pas le moyen de prendre l'auteur en défaut sur ce point. Ce qui montre une sacré ouverture, soit dit en passant.
Brefs je propose ces deux coups de coeur à tous ceux qui veulent se reposer des chagrins de l'idéologie du genre... et que celui qui a des oreilles pour entendre, entende!
Bon samedi saint et bonne fête(s) de Pâque(s)!
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samedi 20 janvier 2007
Dans le mariage, bénit-on une union hétérosexuelle ou l'amour qui unit deux être?

Sur un forum auquel je participe, une discussion a débuté dans laquelle, comme d'habitude, la valeur de ce livre est rejetée d'un revers de main. Même si l'on trouve que l'auteur fait un anachronisme, on ne peut, à mon sens, oblitérer pour autant les questions que ce livre pose. Voici en substance ma pensée:
Le livre de John Boswell - essayer de penser dans des domaines qui n'ont quasiment pas laisser de traces est fort difficile ... on peut dire ce que l'on veut de l'interprétation de Boswell mais il a le mérite de nous mettre sous le nez une série de textes que l'on peut toujours aller visiter et ... interpréter autrement que lui, en ce sens je pense qu'il fait oeuvre d'historien.
Je suis bien d'accord sur le fait qu'il s'agisse d'une bénédiction de l'amitié et non d'unions homosexuelles en tant que telles, et alors? dans le mariage, bénit-on une union hétérosexuelle ou l'amour qui unit deux être?
C'est peut-être là que l'on peut approfondir - sauf si l'on pense qu'il n'y a rien à approfondir!
Dans les années trente dans une encyclique - Casti connubii - pour ne pas la citer, le Pape d'alors s'évertuait à défendre cette notion du mariage (c-a-d une question d'amour) contre l'interprétation scientifico-darwiniste qui en était faite (simple réponse à un besoin de reproduction de l'espèce basé sur l'instinct). Ce qui m'étonne dans le débat sur l'homosexualité, c'est l'impression que d'un coup ce qui était alors rejetté devient argument. C'est court.
Dans les années trente dans une encyclique - Casti connubii - pour ne pas la citer, le Pape d'alors s'évertuait à défendre cette notion du mariage (c-a-d une question d'amour) contre l'interprétation scientifico-darwiniste qui en était faite (simple réponse à un besoin de reproduction de l'espèce basé sur l'instinct). Ce qui m'étonne dans le débat sur l'homosexualité, c'est l'impression que d'un coup ce qui était alors rejetté devient argument. C'est court.
Me posant la question de vivre avec mon ami et ayant demander à un prêtre de pourvoir faire une retraite, j'ai dû me battre pour que le thème en soit l'amour et non l'homosexualité. S'il n'avait été moine, je ne sais si j'aurais réussi; c'est étrange quand même!
Mais pour revenir à Boswell, ce qui m'étonne, c'est le revers de main avec lequel on traite sa thèse et - jetant le bébé avec l'eau du bain - la série de textes qu'il amène.
En lisant ce livre, j'ai été moi-même géné par son emploi à tout bout de champ des termes unions homosexuelles. Je suis, cependant, allé lire les textes qu'il amène en annexe et là, je reste quand même sur le cul, si vous me passer l'expression. Très bien, Boswell va trop loin en équivalant cela avec des unions homosexuelles alors que l'on a du mal à savoir ce que ces bénédictions recouvraient exactement et que le mot homosexuel n'existait pas, mais :
1 - pourquoi n'y a-t-il pas de débat pour approfondir ce que ces textes recouvrent? pourquoi n'organisons nous pas quelque colloque en invitant des historiens compétents pour en débattre?
2 - cela doit-il pour autant m'empêcher de me sentir concerner par ces textes? est-ce une raison pour empêcher que ces textes me parlent?
Ceci, en tout cas, aucun historien ne vous le reprochera.
Reste à savoir pourquoi Boswell fait un bel anachronisme - et à mon sens, Boswell qui n'est pas un historien né de la dernière pluie, le fait sciemment - en parlant d'unions homosexuelles? Sans prétendre avoir la solution, je rappellerais que, pour autant que je le sache, Boswell était à l'article de la mort, s'il le n'était pas déjà, lorsque son livre est paru. C'est donc un livre dans lequel il jette ses dernières forces. Est-ce dès lors étonnant qu'il provoque dans la formulation? N'est-ce pas aussi partie du métier d'historien que de chercher à susciter le débat?
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