Un bien beau film qui explore avec beaucoup de sensibilité une relation peu abordée au cinéma, le lien entre un frère et une soeur, fait de complicité, de tendresse mais aussi d'empêchement de vivre jusqu'à ce que les évènements vous entraînent ailleurs...
Quelques éléments glanés sur la toile, dont une interview du réalisateur, Jérôme Bonnell, ou une autre mêlée à la bande annonce et des interviews des deux principaux acteurs Florence Loiret-Caille et Malik Zidi (hormis Jean-Pierre Darroussin, bien sûr).
Un polar? oui et non, en ce sens que nous, spectateurs, nous n'avons rien à chercher quant "au cadavre". Par contre nous avons bien tout à découvrir - et c'est loin d'être donné d'avance - du comment le héros va s'en sortir avec ce cadavre par accident sur les bras, et la culpabilité qui le taraude. Héros, qui, à quelques éléments près, comme le fond de petite délinquance pour arrondir les fins de mois, pourrait être chacun d'entre nous. Je veux dire quant à la violence qui nous habite et que nous ne soupçonnons généralement pas, à moins que dans une situation particulière celle-ci ne nous rattrape. Comment vivre avec de tels secrets de famille?
Filmé à l'intime, caméra à l'épaule, souvent dans la pénombre et les clairs-obscurs, magnifique!
Lorsqu'un amour inattendu traversa ma vie de chrétien, je su que tel Jacob j'entrais dans un combat avec l'ange et qu'il ne me faudrait pas le lâcher avant qu'Il ne m'ait béni, dussé-je en boiter au matin... Combatdejacob voudrait donc offrir le fruit de ma méditation depuis lors sur ma vie dans l'Eglise, ses aléas (à deux puis de nouveau seul, enfin presque, avec deux pitchouns...). Dans le futur j'aimerais en faire un livre, alors n'hésitez pas à faire des commentaires.
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vendredi 13 juillet 2012
jeudi 27 mai 2010
Breakfast with Scot

C'est ainsi qu'un peu cranement, Scot prend ses marques dans sa nouvelle école après la disparition de sa mère et son recueil par un couple de mecs de Toronto, plutôt rangés. L'un est chiropracteur, l'autre est présentateur de sport à la TV après avoir été longtemps l'une des étoiles de l'équipe de hockey sur glace de la ville ... jusqu'à un accident qui lui valut la rencontre de son ami.


Le petit-déjeuner avec Scot, ou comment un couple de gays à la vie bien tranquille se retrouve perturbée par l'irruption d'un enfant de 11 ans pour le moins différent des autres. "Félicitations, vous êtes papas," leur dit l'assistante sociale pour les encourager à accepter la garde de l'enfant le temps que le tuteur légal réapparaisse.
En fait, outre Scot, le héros du film, c'est ce couple gay (Tom Cavanagh/Éric et Ben Shekman/Sam) qui va petit à petit s'ouvrir à la paternité et notamment Eric, l'ancienne étoile sportive, le plus dans le placard de tous "pour raison professionnelle," bien entendu ! De tous, c'est lui qui capte le plus vite les besoins réels de l'enfant et qui tout en répétant que ce n'est pas son problème puisque Billy, le frère de son ami, a été officiellement nommé tuteur et doit venir le chercher d'un moment à l'autre. C'est lui aussi qui lui enseigne comment se défendre dans la vie, comment penser juste par rapport à ce qu'il est; bref, comment vivre heureusement sa différence.
Voilà un film léger, plein d'humour et d'amour mais qui nous en montre pas mal sur ce que devenir père veut dire.
Le film (Laurie Lynd, Canada 2007) est basé sur une nouvelle de Michael Downing (1999), qui enseigne la "creative writting" à Tufts University et vit avec son ami à Cambridge, Massachussetts.
vendredi 4 avril 2008
Oser la parole ...
Ce n'est pas toujours facile d'oser la parole dans une relation intime, nous avons souvent si peur de tuer la relation en faisant des reproches et pourtant... parfois nous observons aussi l'inverse. C'est à dire qu'après un premier temps effectivement difficile, la relation sort grandit, comme si reprocher à bon escient était une manière d'aimer en vérité.
Dans l'un des livres les plus rébarbatifs de la Bible, le Lévitique, deux versets sont lumineux à cet égard, plantés au coeur de ce que l'on appelle le Code de Sainteté : Lévitique 19, 17-18.
19, 17 : Tu ne haïras pas ton frère en ton coeur,
admoneste tu admonesteras ton collègue,
et tu ne porteras pas sur lui un péché. [j'interprète : sur lui, par sur ton coeur]
18 : Tu ne te vangeras pas ni ne rancuneras les fils de ton peuple,
et tu aimeras ton compagnon comme toi-[même],
[c'est] moi [le] Seigneur.
Il ne nous faut ni haïr le prochain, ni nous vanger, ni tenir rancune mais admonester et aimer, oui! J'aime cette équivalence de position du admonester et aimer: reprocher pour aimer, sinon le coeur se recroqueville, il porte la faute, il porte le faux-pas.
Marie Balmary a quelques pages que je trouve lumineuse à ce sujet dans Le sacrifice interdit, son deuxième livre (Grasset, 1986: pp. 46-61). Elle raconte notamment comment lui est venu ce lien entre aimer et reprocher lorsque jeune psychothérapeute, une jeune femme d'une autre culture vint la trouver, à la fois épuisée et pleine de méfiance à son égard, hésitant à se confier jusqu'à ce qu'elle invoque ce commandement "tu aimeras ton prochain comme toi-même" comme base commune de dialogue et pu alors laisser libre cours à tous les reproches qu'elle avait sur le coeur vis-à-vis de ses proches. Ce bouleversement des conventions sociales jetta la psychothérapeute sur la piste, contre Freud, du Lévitique... et de la première partie du verset. Ou comme le traduit la TOB: tu ne haïras pas, tu admonesteras, tu ne te vangeras pas, "c'est ainsi que tu aimeras ton prochain comme toi-même"!
Dans l'un des livres les plus rébarbatifs de la Bible, le Lévitique, deux versets sont lumineux à cet égard, plantés au coeur de ce que l'on appelle le Code de Sainteté : Lévitique 19, 17-18.
19, 17 : Tu ne haïras pas ton frère en ton coeur,
admoneste tu admonesteras ton collègue,
et tu ne porteras pas sur lui un péché. [j'interprète : sur lui, par sur ton coeur]
18 : Tu ne te vangeras pas ni ne rancuneras les fils de ton peuple,
et tu aimeras ton compagnon comme toi-[même],
[c'est] moi [le] Seigneur.
Il ne nous faut ni haïr le prochain, ni nous vanger, ni tenir rancune mais admonester et aimer, oui! J'aime cette équivalence de position du admonester et aimer: reprocher pour aimer, sinon le coeur se recroqueville, il porte la faute, il porte le faux-pas.

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