
J'en viens là au deuxième point. C'est évident que l'exemple de Marie est, en un sens, mal choisi puisqu'elle est et reste la mère de l'enfant, même si le père est inconnu. Mais il n'est pas si mal choisi en ce sens que la Bible regorge de ces cas en dehors des sentiers battus et ainsi, c'est à juste titre que quelqu'un fait remarquer la forte présence de récits de stérilités dans la Bible.
Ceci dit si, comme Bernard Meurant, on veut rester dans l'ordre de la nature - il vaux mieux penser qu'il y a eu viol ou quelque évènement de cette sorte et que malgrés tout l'enfant est déclaré pur et saint. Ce qui est très fort si l'on accepte d'y réfléchir deux secondes sans tout de suite bondir. Cela évite de "normaliser" le récit comme le fait Bernard Meurant. Non, ce n'est pas une simple histoire d'amour entre Marie et Joseph, pourquoi gommer les aspérités du récit évangélique ? D'autant que c'est précisément ce "hors norme" qui permet aux pauvres et aux petits - aux marginaux de l'amour - de s'y reconnaître.
Comment l'Eglise en vient à dire uniquement la norme alors qu'elle est chargée d'annoncer l'Evangile... c'est pour moi un mystère peu compréhensible... mais c'est une autre question.