En parcourant le blog d'un jeune (je suppose) prêtre catholique homo, étonnant de sincérité, je me rends compte que je n'ai jamais parlé ici d'un film qui nourrit ma réflexion sur l'homosexualité. Je veux parler du film anglais Priest d'Antonia Bird, sorti en 1994. Je cite de mémoire ce qui m'a frappé: Un jeune prêtre (Linus Roache) se trouve tiraillé entre son ministère et sa sexualité. Il a un ami, et puis un jour le scandale éclate, son curé l'envoie à la campagne et vient le visiter. Un des plus beau dialogue s'engage, où le jeune prêtre culpabilisant à mort parle de son ami comme du diable et où le prêtre plus âgé le reprend, "mais comment peux-tu parler ainsi de quelqu'un qui t'aime?" avant de l'encourager à affronter le scandale et de revenir à la paroisse le Dimanche suivant célébrer avec lui.
Un autre moment fort à mes yeux, c'est l'intuition qui habite ce jeune prêtre de la souffrance muette d'une des enfants qu'il a au catéchisme. Là où même la mère de l'enfant ne perçoit rien de la violence perpétrée sur leur fille par son mari, lui voit, il entend. Je me suis toujours demandé, s'il n'y a pas là une représentation de l'une des caractéristiques dans laquelle nous jette l'homosexualité - une différence qui creuse en nous la sensibilité, qui façonne une certaine intelligence des relations, d'où précisément ce rôle social de sorcier, de prêtre, dans la communauté.
D'aucuns diront que cette intelligence est tordue à la base et d'autres que nous avons un ego sur-dimensionné. Ce film m'a fait du bien en montrant le positif, les possibilités qui existent.
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