Deux amis, l'un gay et l'autre hétéro, en arrivent à se dire ce qu'ils ressentent depuis qu'ils sont amoureux .. et cela se ressemble tout de même beaucoup, comme un défi à la pesanteur...
Ce beau film, qui date de 1997 et ne se fait connaître que petit à petit (le DVD avec sous-titres en français date de novembre 2006), traite du cheminement intérieur d'un jeune étudiant californien pour parvenir à assumer son amour inattendu ouvertement. Il a fallu pour cela que son "boyfriend" soit la victime d'un tabassage anti homo et se retrouve à l'hôpital dans le coma. Même alors et même à Todd, son meilleur ami, Griff ne veut rien dire. Il retourne sur les lieux et rencontre une fille de son cours qu'il ne s'attendait pas à voir dans un bar gay, alors seulement il commence à parler... comment fait-on pour parler? pour s'assumer? C'est très pudique, c'est lent, il y faut toute la pression de circonstances dramatiques... et de la prise de conscience de la profondeur de son amour pour Pete pour qu'il ose petit à petit: aller à l'hôpital - et donc confronter les parents de son ami, parler à Todd - et donc se rendre à la police pour faire sa déposition, et, finalement, quitter le ventre chaud de la "Frat-house" ou il vivait jusque là - adulé mais caché - pour aller vers son ami qui finira par sortir du coma.
Un commentateur qualifie ce film de "feel-good movie". Je souscrit. Comme Beautiful Things, comme peut être plus encore Juste une question d'amour, c'est pour moi le type de films dont je sors bien, réconcilié avec moi-même. Un film qui parle vrai, même s'il y a bien quelques stéréotypes. Un film à petit budget filmé en seulement 13 jours avec de jeunes comédiens dont certains ont fait une belle carrière en 10 ans, par John Keitel, un de ces réalisateurs d'Hollywood... indépendant.
Pour voir la bande annonce, cliquer sur le titre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire