jeudi 3 janvier 2008

Présences

Je me surprends à toujours parler
avec des amis absents.
Je me surprends toujours
entre l'instant et la mort.
Je me surprends toujours,
avec un livre dans les mains,
un homme dans la peine,
et un paysage et les flots,
et le soleil rougeoyant,
et le sommeil, enfin, apaisant.
Et un oiseau, un enfant, et un arbre, vivants.
Et Dieu sans cesse présent...
(fleuve libre, ô mon peuple, p. 145)

En ce début d'année, je relis de la poésie et particulièrement ce poème de Pedro-Maria Casaldaliga, alors Évêque d'Araguaia au Brésil, l'un des diocèses le plus pauvre du Brésil.

Ci-joint: Son oeuvre. Un entretien avec lui.

Je dedie ce poème à E. pour son anniversaire...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

« À quel moment, demandait un rabbin à ses étudiants, peut-on dire que la nuit est terminée et que le jour a commencé ? Un étudiant suggère : est-ce le moment où l’on distingue un agneau d’un chien ? Non, dit le rabbin, ce n’est pas cela. Est-ce au moment où l’on voit la différence entre un olivier et un figuier ? demande un autre étudiant. Pas davantage, dit le rabbin ; c’est au moment où, levant les yeux sur un visage que vous n’avez jamais vu, vous reconnaissez en cet étranger un frère, une sœur. Jusqu’à cet instant, quelle que soit la clarté du jour, il a toujours fait nuit ». (Tradition juive)

Merci pour le poème, pour mon anniversaire

Anonyme a dit…

Très joli poème.

En ce moment je découvre Paul Celan. Est-il lu en Israël ?

Lev a dit…

Je n'en entends pas parler et je ne crois pas en tout cas qu'il soit traduit, mais je vais me renseigner auprès d'amis plus au fait que moi.