Canons holliwoodiens obligent, la tension monte entre deux protagonistes jusqu'à un clash puis la résolution du conflit : Marc (Chad Allen), jeune homo qui après un épisode d'overdose sort de l'hôpital pour entrer (plus qu'un peu forcé par son frère) dans un de ces centres chrétiens, et Gayle (Judith Light) qui, avec Ted son mari, dirige ce centre. Marc va y trouver la foi... et l'amour de Scott (Robert Grant, "Queer as folk").
La vie simple de ce centre, le travail, les repas pris en commun, la prière, les temps en "groupe de parole." Et puis d'un côté l'amitié qui se développe entre Marc et Scott dans ces beaux paysages du Nouveau Mexique et, de l'autre, le chemin de foi parcouru par Marc avec Gayle. Incompatibles tout cela ?
Petit à petit on découvre les raisons douloureuses qui ont amenées Gayle et son mari à ouvrir ce centre : le décès à 17 ans de leur fils quelques semaines après qu'il ait été rejeté par ses parents (sa mère surtout, enfermée dans ses certitudes).
Les enjeux financiers de ce genre d'entreprise aussi, la dépendance envers le pasteur. Les liens avec la paroisse. Des personnages secondaires qui ont leur mot à dire. Ted, le mari de Gayle qui accompagne sa femme mais ne partage pas son intransigeance, l'avertit des dangers mais respecte:
- tu t'attaches à Marc parce qu'il te rappelle Ryan (leur fils)
- tu ne peux pas dire cela, ce n'est pas honnête (it is not fair)
- bon, excuses moi...
Et puis Lester, le compagnon de chambre de Marc, qui est le seul à croire à leur amour, ou plutôt à leur dire que leur amour le fait vivre (il fera une tentative de suicide après le départ de Scott et alors que Marc semble totalement accepter les diktats de Gayle).
Bref, un intéressant dialogue se noue sur la question du Christianisme et de l'homosexualité - vu du côté évangélique américain bien sûr mais avec un message clair du chemin possible. Lors du congrès interreligieux qui accompagnait la World gaypride à Jérusalem il y a quelques années, j'avais déjà été frappé par l'ouverture de certains courants charismatiques, qui tout en restant eux-mêmes étaient ouverts (inclusifs, devrions-nous dire peut-être).
Le film est sorti en DVD, malheureusement uniquement en anglais et sans sous-titres, ce qui est galère.
Le site officiel du film contient des éléments intéressants sur la genèse du film comme sur l'engagement des uns et des autres sur la question "christianisme-homosexualité" ainsi qu'un carnet de liens bien rempli.
Bref, un intéressant dialogue se noue sur la question du Christianisme et de l'homosexualité - vu du côté évangélique américain bien sûr mais avec un message clair du chemin possible. Lors du congrès interreligieux qui accompagnait la World gaypride à Jérusalem il y a quelques années, j'avais déjà été frappé par l'ouverture de certains courants charismatiques, qui tout en restant eux-mêmes étaient ouverts (inclusifs, devrions-nous dire peut-être).
Le film est sorti en DVD, malheureusement uniquement en anglais et sans sous-titres, ce qui est galère.
Le site officiel du film contient des éléments intéressants sur la genèse du film comme sur l'engagement des uns et des autres sur la question "christianisme-homosexualité" ainsi qu'un carnet de liens bien rempli.
Et puisque c'est l'anniversaire de Chad Allen aujourd'hui, voici un lien heureux.
2 commentaires:
Je viens de visionner le DVD en sous titrage français.
Ce que je trouve génial dans ce film, c'est que finalement, Marc, au delà des manigances de la "sorcière" Gayle", fait, à sa manière, une certaine rencontre de l'amour de Jésus. Et c'est aussi à partir de là, qu'il va accepter son amour pour Scott, et se rendre compte de l'impasse des structures telles que "Genesis House". Comme quoi, l'amour de Dieu conduit à l'acceptation de l'amour d'un mec pour un autre mec.
Bon ! C'est un peu subversif tout cela, non ???? En tout cas, ça ressemble fort à mon histoire.
Au fait, es-tu toujours dans tes jours silencieux ?
J't'embrasse
E.
non non j'en suis sorti et je t'ai même envoyé un e-mail...
Bises
e
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